1.1 Les étapes de la croissance industrielle

Après une longue phase de croissance supérieure à 2 % par an entre 1820 et 1870, l’industrie française est marquée par une conjoncture hachée qui fait se succéder cinq phases bien distinctes.


Le ralentissement prononcé de l’activité que l’on constate pendant la Grande dépression (1,5 % entre 1870 et 1896) est suivi d’une nouvelle phase d’industrialisation rapide (2,4 % entre 1896 et 1913), cassée par la crise de 1901-1905 et brutalement interrompue par la Guerre. Après une courte période de reconstruction, l’industrie connait une croissance très forte jusqu’en 1929 (2,6 % de 1913 à 1929). Avec la crise des années 30, la production industrielle recule nettement (- 1,1 % par an entre 1929 et 1938), la reprise s’amorçant seulement à la veille du second conflit mondial[125].


Notes :

[125] François Caron, Histoire économique de la France XIXe-XXe siècle, Paris, Colin, p. 1995, p. 115-125 ; Maurice Lévy-Leboyer, François Bourguignon, L’économie française au XIXe siècle, analyse macroéconomique, Paris, Economica, 1985 ; Jean-Charles Asselain, « La stagnation économique », in Maurice Lévy-Leboyer, Jean-Claude Casanova, Entre l’Etat et le marché. L’économie française des années 1880 à nos jours, Paris, Gallimard, 1991, p. 199-250 ; Jean Bouvier, François Furet, Marcel Gillet, Le Mouvement du profit en France au XIXe siècle, Paris-La Haye, Mouton, 1965 ; Hubert Bonin, « La Grande Dépression française à la fin du XIXe siècle : réflexion sur sa datation et sur sa fonction », HES, 6/4, 1987, p. 509-533.