2.3 Les territoires de l’industrie

La seconde industrialisation remodèle la géographie industrielle de la France en créant de nouvelles régions manufacturières et en reconfigurant les territoires industriels existants selon des chemins tracés en fonction de leur passé. Certaines parmi les plus anciennes réussissent à s’adapter, voire à se développer, tandis que d’autres entament un déclin irrémédiable.


A condition d’être compris comme un espace ouvert, le territoire « peut être considéré comme l’une des bases du développement économique et plus spécifiquement du développement industriel, et comme outil pertinent d’analyse économique »[175]. L’approche par le local et par le territoire permet en outre de mieux saisir la question environnementale par le biais de l’étude de ce que Thomas Le Roux et Michel Letté appellent les « débordements industriels »[176].


Notes :

[175] Michel Lescure, « Introduction générale. Le territoire comme organisation et comme institution », in Michel Lescure [dir.], La mobilisation du territoire. Les districts industriels en Europe occidentale du XVIIe au XXe siècle, Paris, CHEFF, 2006, p. 2-7 ; Jean-Claude Daumas, Pierre Lamard et Laurent Tissot, Les territoires de l’industrie en Europe (1750-2000). Entreprises, régulations et trajectoires, Besançon, PUFC, Les Cahiers de la MSH Ledoux, 2007 ; Laurent Tissot, Francesco Garufo, Jean-Claude Daumas, Pierre Lamard [dir.], Histoire de territoires. Les territoires industriels en question XVIIIe-XXe siècles, Neuchâtel-Toulouse-Belfort-Montbéliard, UTBM-Méridiennes-ed. ALPHIL-PUS, 2010.

[176] Thomas Le Roux et Michel Letté, « Conflits et régulations environnementales », in Thomas Le Roux et Michel Letté, Débordements industriels. Environnement territoire et conflit, XVIIIe-XXIe siècle, Rennes, PUR, 2013, p. 13-35.